🔑: Étude RE2020.
La RE2020 (et l’étude RE2020 qui s’y rattache) s’inscrit dans une volonté dont l'objectif est de limiter le réchauffement climatique. Tout secteur confondu, le bâtiment (résidentiel & tertiaire) représente près de 46 % de la consommation d’énergie finale (celle qu’on reçoit). C’est plus que l’industrie ; plus que le transport. Il est aussi le 2ème secteur le plus générateur de CO2.
Axer notre attention sur lui est donc indispensable si on veut réduire notre empreinte carbone.
C’est là qu’entre en scène l’étude RE2020.
Les enjeux au lendemain de la RT2012.
Les réglementations thermiques se sont succédées depuis 1974, après le choc pétrolier de 1973 ; jusqu’à la mise en place de la RT2012 dès le 1er janvier 2013.
C’était alors une vraie révolution puisqu’elle a introduit des exigences de résultats mais aussi des exigences de moyens avec, entre autres choses, un test de perméabilité à l’air.
Ainsi la consommation annuelle d’énergie des logements n’a fait que baisser depuis les années 70 jusqu’en 2006.
Elle s’est stabilisée depuis la RT2012, malgré un parc immobilier neuf grandissant et des bâtiments existants vieillissants.
En 50 ans, la performance globale des bâtiments résidentiels & tertiaires a donc augmenté.
Les différentes normes énergétiques ont aussi transformé les ratios de consommations.
Aujourd’hui la part du chauffage est devenue moins prépondérante ; celle des usages domestiques est désormais plus marquée (console de jeu, TV, tablettes, téléphones, internet etc.).
On a vu aussi un vrai bouleversement de l’énergie utilisée pour satisfaire nos besoins en chauffage ; passant du fioul au gaz et à l’électricité (exemple : pompe à chaleur).
La RE2020 va elle aussi chambouler nos habitudes puisqu'elle vise notamment à décarboner l’énergie utilisée pour nous chauffer.
Étude RE2020 : les bâtiments concernés.
Depuis le 1er janvier 2022 toutes les constructions d'habitations individuelles et collectives, supérieures à 50 m2, sont assujetties à la RE2020 et nécessitent une étude RE2020.
Il en va de même pour les projets d’extensions dès 100 m2.
Les bâtiments à usage de bureaux et d’enseignement (primaire ou secondaire) se sont vus accorder un délai additionnel pour s’adapter ; et seront concernés par la nouvelle réglementation environnementale qu’au 1er juillet 2022. Dès lors, eux aussi devront s’affranchir d’une étude RE2020. Les extensions (dans certains cas) n'échappent pas aux règles de la nouvelle réglementation environnementale.
Pour les bâtiments tertiaires (exemples : les commerces et les hôtels), ils seront soumis à la réglementation un peu plus tard ; en théorie dès le 1er janvier 2023.
Étude RE2020 : les exceptions.
Toutefois dans cette période transitoire, il reste encore des dérogations.
Ainsi, certains projets resteront pendant un temps liés à la précédente réglementation thermique : la RT2012. Ils seront donc temporairement exemptés d’une étude RE2020.
Exemple :
les extensions de maisons individuelles dont la surface est comprise entre 50 et 100 m2.
Pour les agrandissements de bâtiments (hors logements), les informations sont encore contradictoires et nécessitent une confirmation auprès du législateur qui publiera très certainement sous peu, une fiche d’application afin de lever les doutes sur l’obligation de réaliser ou non une étude RE2020.
Comme vous pouvez l’observer, aucun bâtiment n'échappera (à terme) à la nouvelle réglementation environnementale ainsi qu’à l’étude RE2020 qui y est rattachée.
Toutefois je vous rassure, la RE2020 repose sur une transformation progressive des techniques de conception et de construction.
Elle sera certes de plus en plus exigeante d’années en années mais elle laissera du temps pour que tous les intervenants puissent en appréhender ses codes.
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